Luci l’amour amer, le regard vipère ; rictus sur les lèvres bordées de chaos mouvementé, de bordel à dompter. L’humeur sanguine, faussement détachée sous le pianotement des doigts qui remuent sans cesse, les cicatrices triturées à s’en faire mal aux poignets, le sang bouillant sous ses airs délavés. Une pointe de sombre allégresse, Luci admire le sable presque blanc comme s’il pouvait s’y fondre, ne faire qu’un avec les tempêtes redondantes et le cycle d’un paysage qu’il ne connaitra jamais vraiment, juste un film derrière les vitres qui tombent en poussière. Luci la bouche résolument close en admirant la vue, silencieuses promesses creusées sous les viscères ; un jour moi aussi, je verrais bien ce qu’on ne voit pas d’ici. Et qui lui bouffe la vie, sale abyssale monotonie.
Luci trop fier pour avouer les échecs, de sa vie, de ce qu’il n’a jamais accompli, des bouffées d'envie devant l’union sacré du mariage, de ce qu’il reste de ses rêves adolescents. Luci trop morose, parfois si cynique qu’il récolte ce qu’il sème d’un air amoureux, provoquant, désolant. Pointe de défis traînante encore dans le sillage de ses mauvaises fréquentations, des mauvaises décisions ; un sourire ravis pour une ode au débordement, au lourd glas de l’insolence constante. Luci dit oui au bruit, au gâchis d’une vie, aux poings serrés dans l’adversité, freiner les pulsions manquées. Feindre une loyauté civilisée. Luci mourrait s’il ne pouvait pas cracher sa haine des choses que tout le monde aime, en silence parfois, dans une délicieuse malice souvent ; dans un souffle grincheux, constant.
Luci se maîtrise mieux que ce qu’ils ont préféré imaginer, ses parents, les enseignants, ceux qui l'ont vu passer en courant enfant, hurlant les insultes de ce monde innocent. Luci a grandi en tentant de ménager les coups qu’il donnait sans le faire exprès, parfois reformuler 3 fois ses pensées avant de les recracher, pour ne pas blesser et devoir s’excuser comme si c’était une plaie. Mais le sourire insolent (triste ou désolant), Luci sait se faire pierre et promettre les misères d’un regard, derrière les poings serrés à s’en écorcher les poignets. Aux canines dérobées, gueule de monstre à ensevelir sous un brin de loyauté, accordée de mauvaise grâce comme si on avait dû la lui arracher.
A croire qu’il aime, trop souvent se faire détester et feindre le haussement d’épaule dénaturé. Car Luci n’avoue pas, ses tracas, l’envie de prendre dans ses bras, le sourire doux qui lui effleure les lippes parfois quand on ne regarde pas, le rire cinglant devenu innocent, l’envie de fêtes et les yeux d’enfant, parfois en observant le sable blanc.
Force physiqueForce mentaleCharismeChanceTouffe de cheveux sombres récalcitrante aux boucles frisant l’insolence - taches de rousseurs qui parsèment le nez et les pommettes - cicatrices en (horribles) arabesques sur son visage - il a appris à s’y faire mais il lui arrive encore parfois de baisser la tête pour se dissimuler à la vue des curieux, dans les mauvais jours - 1m80, les muscles cachées sous des vêtements amples, il est plus à l’aise dans le confort que dans le charme - la peau légèrement tannée d'un métissage oublié - les doigts fins comme ceux d’un pianiste, mais légèrement tordus pour sa main gauche après avoir déjà été brisés une fois - sait se mêler aux ombres et marcher plus silencieusement qu’un cafard - dans ses moments de bonne humeur, il marche comme si le monde n’attendait que lui pour venir l’écraser.
arrogant - rêve de découvrir le monde extérieur mais n’a pas spécialement envie d’en finir avec la vie, alors il reste ici - rictus récurrent au bord des lèvres, ça n’a rien de doux - les idées noires lui viennent facilement - assez tactile et jaloux, que ce soit amicalement ou amoureusement - regard noir et grognements maitrisés à la perfection quand quelqu’un le fait chier - cynique - jure comme un charretier et les gestes brusques, Luci n’a rien de délicat dans ses manières - loyauté factice, Luci a tendance à changer d’avis et à retourner sa veste pour le plus offrant - joueur, il ne dira pas non à un défis - honnêtement, il pense que si on lui laissait un jour les reines du Bâtiments il s’en sortirait bien mieux que tous ces bouffons du Conseil - a déjà détourné le regard devant une bagarre dans un haussement d’épaule car après tout, qui n’a jamais rêvé de cogner son voisin de palier ? - le silence l'oppresse, surtout en situation de stress, il est capable de monologuer pendant des heures sur la couleur du papier peint pour ne pas avoir à entendre ses propres battements de cœur - n'apprécie pas qu’on le traite de sensible mais au fond, c’est totalement ce qu’il est lorsqu’il laisse tomber ses barrières - oui, il aime bien les câlins - oui, il vous mordra probablement si vous lui en faites un - apprécie l’humour noir et la musique à fond dans les enceintes, le bruit de la pluie, les soirées d’ivresse et les levés aux aurores - il lui arrive régulièrement d’aller voir les levés de soleil par les fenêtres du Bâtiment, un moment de paix qu’il ne partage qu’avec lui même - insomniaque, les cernes récurrentes sous les yeux - a du mal à rester en place et immobile trop longtemps - besoin d’aller faire du sport et de se dépenser - d’oublier qu’ils ne sont peut-être que des moutons coincés dans une cage qui n’a rien de doré - gros fumeur - n'aime pas trop les gosses et s'énerve facilement avec eux, mais apprecit cuisiner plus qu'il ne l'avait imaginé.